Relever le défi des Jeux

La cité phocéenne accueillera 12 jours de compétition de voile – du 28 juillet au 8 août 2024 – regroupant ainsi 330 athlètes venus de 40 nations différentes. 10 matchs du tournoi olympique de football se tiendront également à Marseille.

Avec l’accueil d’un tel événement, de nombreux visiteurs, aux profils très variés, sont attendus et le littoral sera sans aucun doute très sollicité. Le Parc national et ses partenaires s’y préparent en prévoyant des équipes renforcées pour accueillir, orienter, sensibiliser et assurer une surveillance accrue du territoire.

En lien avec la Métropole Aix-Marseille Provence et la Ville de Marseille, le Parc national des Calanques souhaite également accélérer l’apaisement de la Pointe Sud de Marseille, de la Pointe Rouge à Callelongue, via un ensemble de mesures devant permettre d’encourager l’accès au territoire grâce aux mobilités douces et collectives. L’aménagement d’un cheminement piéton sécurisé, qui serait rendu possible par la limitation du stationnement sauvage des voitures le long de la route des Goudes, est notamment visé à terme.

Encadrer la fréquentation

L’accueil de plus de 3 millions de visiteurs par an, à terre et en mer, nécessite les mesures de gestion spécifiques pour encadrer les flux tout en préservant les patrimoines du territoire.

A terre, des enjeux importants se cristallisent sur les portes d’entrées des Calanques. Celles-ci doivent proposer un ensemble de services permettant aux visiteurs de découvrir les lieux avec le moindre impact : arrêt de bus, stationnement vélo, places de parking identifiées, toilettes, sentiers entretenus, informations, interprétation… En 2024, au-delà de la dynamique sur la Pointe Sud de Marseille insufflée dans le cadre des JO, la porte la plus orientale du Parc national sera revue grâce à la finalisation des travaux de la première Maison de Parc national sur le site de Sainte-Frétouse. Outre les travaux sur le bâtiment, le réseau de sentiers du secteur fera l’objet d’importants travaux.

En différents points au cœur de l’espace naturel, des travaux sur sentiers seront également programmés cette année, notamment dans le cadre du projet France vue mer et des plans de gestion des propriétés du Conservatoire du littoral. L’objectif de ces interventions est de canaliser les visiteurs sur des sentiers sécurisés et ainsi limiter l’érosion des sols due à la pratique du hors sentiers.

En mer, 2024 marquera enfin la dernière ligne droite de la phase d’études et de concertation sur l’aménagement des sept Zones de mouillages et d’équipement légers (ZMEL) prévues sur le territoire marseillais pour préserver les herbiers de Posidonie. Cette année devra permettre d’affiner les règles de gestion de ces futurs équipements en lien avec la Métropole Aix-Marseille Provence.

Mobiliser largement et durablement

En 2024, la mobilisation de tous les acteurs derrière les enjeux de préservation du territoire continuera de monter en puissance. Au sein des établissements scolaires, la convention récemment signée avec les Services de l’Education nationale, permettra d’amplifier le travail mené avec les établissements scolaires. En plus de la poursuite du programme A l’école des Calanques et de l’accompagnement de 9 aires éducatives, le Parc national fera sa rentrée au collège pour échanger avec les adolescents autour de la préservation de la biodiversité, du changement climatique, de l’écoanxiété et de la mobilisation citoyenne. Pour ce faire, un challenge écocitoyen sera proposé aux collégiens et la Calanque mobile s’invitera dans les cours d’école.

Le Parc national poursuivra également les dynamiques de mobilisation des usagers et acteurs économiques du territoire. Du côté des usages, afin d’affiner la connaissance sur les volumes et les espèces prélevées, un système de déclaration des prises réalisées par les pêcheurs de loisir sera testé en lien avec les services de l’Etat. Du côté des acteurs économiques, le Parc national lancera une concertation auprès des organisateurs de manifestations sportives accueillies sur le territoire des Calanques dans l’objectif d’identifier les pistes de travail pour renforcer leur exemplarité.

Développer et partager la connaissance

En 2024, le Parc national dotera sa stratégie scientifique d’une déclinaison opérationnelle pour guider et prioriser ses actions d’acquisition des connaissances.

Dans la lignée des travaux engagés dans le projet européen MPA Engage et du partenariat avec Axa Climate, le Parc national continuera d’étudier les effets du changement climatique, à terre comme en mer, et poursuivra l’objectif de doter le territoire d’un plan d’adaptation.

L’étude de la fréquentation, terrestre et marine, fera également l’objet d’une attention particulière. En la matière, le Parc national profitera de cette année 2024 pour recadrer sa stratégie d’acquisition de données grâce à un mix d’outils robustes et innovants pour affiner la connaissance des flux de visiteurs et développer la restitution en direct.

Sur le terrain, les suivis naturalistes pluriannuels permettront de collecter des données en vue d’évaluer les mesures de préservation des espèces déjà mises en place ou d’en proposer de nouvelles. Seront notamment suivis et étudiés cette année : l'ichtyofaune (étude des échanges entre lagunes et zones côtières, suivi des espèces indicatrices du changement climatique), le loup (application du protocole national loup/lynx), les chiroptères, les lépidoptères, les oiseaux marins, les cétacés, la flore...